Commission de l'Europe Centrale et Orientale

Journée Internationale de la Francophonie à Krasnodar: « Oh, Sport, tu es la Paix ! »

« Je suis le Roi des Français, François Ier. Tous les documents en France étaient en latin. Et l’Église dirigeait tout. Mais chez moi, au château Villers-Cotterêts, j’ai signé l’Ordonnance sur la primauté de la langue française sur le latin. Et aujourd’hui, le 20 mars 2024, plus de 500 ans après, les chefs des États francophones se sont réunis dans mon château restauré pour célébrer la journée Internationale de la Francophonie ! Chers amis, nous sommes ensemble ! Je vous invite, vous tous, à commencer nos festivités printanières !»

Ainsi, on a ouvert la Journée Internationale de la Francophonie au Centre esthétique, École associée de l’UNESCO de Krasnodar. Près de 50 filles et garçons de 7 à 17 ans avec leurs professeurs et leurs parents se sont réunis dans une grande salle de concert classée internationale.

Après une très jolie musique de Samuel Maykapar et les poèmes de Victor Hugo sur le printemps, un autre personnage de l’histoire de la France, celui de Pierre de Coubertin, a proposé l’idée de consacrer notre fête aux Jeux Olympiques qui vont se dérouler cet été à Paris.

« Moi, le baron Pierre de Coubertin, je m’intéressais dès mon enfance à l’Hellade, à la Grèce Antique. Les Jeux à l’Olympia étaient magnifiques ! Mon rêve était toujours de les ressusciter. C’est la France maintenant qui est devenue la Patrie des Jeux Olympiques ! La langue française est la langue des Jeux Olympiques ! Cent ans se sont écoulés après les premiers Jeux à Paris. Cet été, Paris va célébrer une centenaire grandiose ! Consacrons cette fête de la Francophonie aux Jeux Olympiques à Paris ! »

            On a continué avec un petit quiz sur les symboles, la devise, les compétitions.

De petites scènes et dialogues appris pendant l’année, de jolies chansons préparées avec des professionnels du chant, de beaux textes d’Alfred de Musset, de Victor Hugo, de Jacques Prévert se suivaient. L’Ode au sport de Pierre de Coubertin les rythmait pendant toute la soirée : « Oh, Sport, tu es la beauté, tu es l’honneur, tu es l’audace, tu es la justice ! Oh Sport, tu es la paix ! »  

Le poème de Jacques Prévert « Barbara » récité par les élèves a clôturé cette partie.

On terminait comme d’habitude avec « L’Hymne à la Francophonie » et avec la remise des diplômes. Quels diplômes ? - demanderiez-vous. Cela s’appelle « Diplôme de la Courtoisie envers la langue française ». Il est inventé depuis longtemps pour être remis traditionnellement aux élèves studieux, appliqués, qui ont de l’estime envers la matière qu’ils étudient.

La Francophonie est toujours un événement incontournable pour le professeur de français mais aussi pour les élèves. On choisit et on prépare sérieusement avec enthousiasme de beaux textes français, on travaille avec la traduction et la prononciation. On fait du théâtre, en développant l’imagination et la fantaisie. On apprend à dompter le stress qui empêche parfois de monter sur la scène. On fait connaissance des autres élèves d’âges et de compétences différents. On se fait des amis.

Enfin, quelques jours après, à la demande du professeur, les élèves écrivent leurs impressions en précisant ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils n’ont pas apprécié et expriment leurs idées concernant la fête de l’année suivante.

Et oui ! C’est comme ça qu’on s’est joint à la grande famille francophone du monde entier.

Galina Bezrodnaya

Professeur de français

École associée de l’Unesco de Krasnodar

(Russie)